HPI adulte : faux diagnostics, vraies souffrances

HPI adulte : faux diagnostics, vraies souffrances – comment reconnaître son fonctionnement atypique

Quand un haut potentiel mal identifié devient une source de mal-être au lieu d’un levier d’épanouissement.

Beaucoup d’adultes à haut potentiel intellectuel (HPI) errent des années dans un parcours semé d’incompréhensions. Fatigue mentale, anxiété chronique, troubles de l’humeur ou de l’attention… autant de symptômes qui peuvent entraîner des diagnostics erronés : trouble bipolaire, TDAH, dépression ou trouble de la personnalité. Et si le vrai diagnostic était simplement un fonctionnement atypique ?

Adulte pensif assis dans un fauteuil sombre


1. Le HPI adulte : un profil mal connu

Le HPI chez l’adulte n’est pas qu’une affaire de QI. C’est une façon particulière de fonctionner, souvent invisible aux yeux de l’entourage – et même des professionnels. Il se manifeste par une pensée rapide et foisonnante, une hypersensibilité émotionnelle, un sentiment de décalage social et un besoin profond de sens.

2. Quand le HPI est confondu avec une pathologie

Faute de reconnaissance du HPI, beaucoup d’adultes reçoivent un diagnostic erroné. Les symptômes d’un HPI non identifié peuvent ressembler à :

  • Une bipolarité : cycles de grande énergie mentale suivis de phases de fatigue ou de désillusion
  • Un TDAH : dispersion, difficulté à rester concentré sur des tâches peu motivantes
  • Une dépression : perte de sens, hypersensibilité, sentiment d’isolement intellectuel
  • Un trouble borderline : intensité émotionnelle, instabilité relationnelle, quête identitaire

Consultation avec un professionnel de santé bienveillant

3. Les conséquences d’un mauvais diagnostic

Ces erreurs de diagnostic peuvent conduire à des traitements inadaptés (médicaments, thérapies mal ciblées), renforcer le mal-être et nuire à l’estime de soi. L’adulte HPI se sent alors encore plus incompris, voire anormal.

« J’ai été suivie pour anxiété généralisée pendant 8 ans. Aucun psy n’a évoqué le HPI. C’est en lisant un livre sur le sujet que j’ai enfin compris mon fonctionnement. »

— Salma, 38 ans, Casablanca

4. Des signes qui doivent alerter

Voici quelques indicateurs d’un HPI adulte non identifié :

  • Sensation de penser trop, tout le temps
  • Hyperempathie, fatigue émotionnelle, perfectionnisme
  • Ressenti d’injustice, besoin de cohérence et de vérité
  • Difficulté à « rentrer dans le moule » au travail ou en société

Femme face à un tableau complexe, en réflexion

5. Comment confirmer le HPI chez l’adulte ?

Un bilan psychométrique auprès d’un psychologue spécialisé peut permettre d’évaluer le haut potentiel. Mais l’essentiel est ailleurs : comprendre son mode de fonctionnement pour mieux l’accepter, et non chercher à le corriger.

6. Que faire si vous vous reconnaissez ?

  • Lire des ouvrages de référence (Christel Petitcollin, Jeanne Siaud-Facchin…)
  • Échanger avec d’autres adultes HPI (groupes, forums, associations)
  • Consulter un professionnel informé sur le haut potentiel
  • Apprendre à poser ses limites émotionnelles et à valoriser ses forces

📌 À retenir

  • De nombreux adultes HPI reçoivent un faux diagnostic psychiatrique
  • Leur souffrance est réelle, mais souvent mal interprétée
  • Comprendre son haut potentiel peut tout changer

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